Date de parution : 15 septembre 2010
Scénario de Dimitri Veyet de Man Arenas, illustrations de Man Arenas
Collection : Métamorphose
Édition : Soleil
Rêve et rêve encore,
Du ressac et du bruit des vagues
Sur les rivages lointains.
D’une île,
Et des brumes et des nuées
Qui l’enserrent, comme le sable, d’un anneau.
Rêve et rêve encore,
D’une forêt et de ses ombres mystérieuses,
De perles de pluie égarées sur le voile d’une fée,
Et de nymphes dansant dans l’eau claire d’un torrent.
D’un oiseau tournoyant dans le ciel de l’Été.
D’un enfant rieur,
Juché entre les branches d’un arbre centenaire.
Rêve,
Et rêve encore.
L’œuvre que représente Yaxin, le faune Gabriel, est loin d’être simple à résumer. Le lecteur tient entre ses mains une œuvre hybride, à mi-chemin entre le conte, la bande dessinée et le livre illustré. Au fur et à mesure que les pages se tournent, on suit le parcours de Gabriel, un petit faune habitant une île « aux contours incertains », située à l’orée du monde, là où la nature est souveraine, où les créatures mythiques se mêlent à travers les chants et les rituels magiques. Sur cette île même, vit le plus grand des magiciens. On dit qu’il a déserté la folie des hommes pour se retirer dans ce lieu inaccessible. On dit également que cet être aux multiples noms a traversé les âges et a assisté à la naissance du monde. Cependant, malgré son immense sagesse et son grand savoir, le magicien est quelques fois pris au dépourvu devant l’innocence de Gabriel. « Merlin », c’est ainsi que le petit faune a surnommé le vieux sage, devenu bien malgré lui, le meilleur ami de notre protagoniste.
Canto I (« premier chant » en espagnol) se découpe en quatre saisons « printemps-été-automne-hiver ». Tout au long de ce cycle, on écoute le chant des fées, le dernier souffle d’un géant de pierre tombé au combat, les secrets de la forêt murmurés par le Renard Géant…
L’univers imaginé par Man Arenas et Dimitri Vey brasse plusieurs courants mythologiques et n’en ressort que plus intimiste et original. On ne peut alors s’empêcher de penser aux légendes arthuriennes, aux mythes grecques et celtiques ou même nordiques. Man Arenas insuffle la vie à ce monde incroyable à l’aide de très belles aquarelles aux couleurs douces et chaleureuses. Le reste n’est que poésie et réflexions sur des thèmes universels, enveloppés dans un voile de féerie.
L’univers imaginé par Man Arenas et Dimitri Vey brasse plusieurs courants mythologiques et n’en ressort que plus intimiste et original. On ne peut alors s’empêcher de penser aux légendes arthuriennes, aux mythes grecques et celtiques ou même nordiques. Man Arenas insuffle la vie à ce monde incroyable à l’aide de très belles aquarelles aux couleurs douces et chaleureuses. Le reste n’est que poésie et réflexions sur des thèmes universels, enveloppés dans un voile de féerie.
![]() |
Illustration de Man Arenas |
Comme déjà mentionné plus haut, il n’est pas simple de parler de Yaxin, le faune Gabriel. Toutefois, il m’est bien plus facile de vous le recommander, afin que vous puissiez goûter à toute la beauté et la sensibilité de cette œuvre. Aux premières chutes neiges, Merlin a quitté l’île, mais Gabriel sait que le magicien reviendra, car il lui a laissé son grand manteau tissé de feuilles provenant de l’aîné de tous les arbres. Le lecteur se surprend alors à s’asseoir au creux d’un arbre, aux côtés du petit faune, et à scruter au loin, dans l’attente d’apercevoir le vieux sage réapparaître à l’horizon, sur cette l’île aux contours incertains. Est-ce un rêve ? Personne ne pourra jamais vraiment vous le dire…
![]() |
Gabriel, illustration de Man Arenas |