Sire Gidéon sévit de nouveau. Il sera, si tout va bien, bientôt parmi nous ! Il a proposé un texte expérimental, mêlant poésie et réflexion poétique. Je l'ai trouvé suffisamment intriguant pour le publier. A vous de voir...
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Night and Sleep, Mary Macomber |
« Et le poète nous parle d’amour et de fureur, il nous parle des fleurs ». Dans son élan assoiffée, il nage et suffoque ; oh ! de plaisirs élancés. Dans sa bouche il chante le vers : ah ! et la folle complainte qui crie vers la lune, une mélodie d’opéra. Le vacarme se forme, et gronde son terrible tonnerre ; plongeurs perçants, Icares gelés qui tombent, l’ange de lumière qui se fait le brigand morne ; des embrasements soudains et mourants, des giclées de feu et de flammes fouettant l’air vide : ce sont des clignotements dans le palpitement de la nuit. Sous sa tête monte la marée des astres, et son rayonnement éclipse l’ombre et la lumière comme un enfant vacillant. Vacillant vertige qui me fait croire et me ravit, me ravit fort ainsi. Et le poète en est tout secoué, agité, il contemple l’astre plié, et sourit au …
Et le poète est cœur violacé.
La femme à l’ombre joyeuse clignote, elle-aussi. Et le poète qui nous parle d’amour, en est tout secoué, il est comme un astre agité. Et, toujours agité, il scrute l’abîme d’un œil brûlé, du grand regard embrasé. Sous le feu de sa poitrine embrasée coulait une rivière mélancolique. Elle s’acheminait là où le cœur chute et resplendit, là où on se voit enfin. Enfin le cœur s’aperçoit et se rencontre : il éclate… d’une vibration lancinante, lui aussi…
Et le poète est astre retourné.
Ça y est : il pend comme le diable.
Son regard sans verte étoile au ciel, ni nova démentielle,
Invente le rêve… Oh ! L’horizon sanglant en longs battements étranglés fondait dans la gueule du cygne !
Il est une pensée soufflée !
Et le poète est envolé.
Et le crie résonne depuis, insignifiant et errant Et le poète qui nous parle d’amour se retourne sur une croix. Cloué ! Encore, encore et encore… « Et le poète nous parle d’amour et de fureur, il nous parle des fleurs ».
Et le poète est cœur violacé.
La femme à l’ombre joyeuse clignote, elle-aussi. Et le poète qui nous parle d’amour, en est tout secoué, il est comme un astre agité. Et, toujours agité, il scrute l’abîme d’un œil brûlé, du grand regard embrasé. Sous le feu de sa poitrine embrasée coulait une rivière mélancolique. Elle s’acheminait là où le cœur chute et resplendit, là où on se voit enfin. Enfin le cœur s’aperçoit et se rencontre : il éclate… d’une vibration lancinante, lui aussi…
Et le poète est astre retourné.
Ça y est : il pend comme le diable.
Son regard sans verte étoile au ciel, ni nova démentielle,
Invente le rêve… Oh ! L’horizon sanglant en longs battements étranglés fondait dans la gueule du cygne !
Il est une pensée soufflée !
Et le poète est envolé.
Et le crie résonne depuis, insignifiant et errant Et le poète qui nous parle d’amour se retourne sur une croix. Cloué ! Encore, encore et encore… « Et le poète nous parle d’amour et de fureur, il nous parle des fleurs ».